特集「ケベック州議会選挙解説と雑感」意見1 [特集]

特集「ケベック州議会選挙解説と雑感」意見1

9月14日掲載

1. François Hébert

L'élection, le 4 septembre 2012, marque le retour au pouvoir du Parti québécois, indépendantiste et de centre gauche, après neuf années dans l'opposition et au terme d'un printemps agité, qualifié par les poètes des médias de printemps érable par allusion paronomastique au printemps arabe, qui a vu les étudiants descendre dans les rues et manifester avec banderolles et casseroles durant plus de cent jours. Les électeurs ont conféré au Parti québécois un mandat minoritaire cependant, ce qui fait que les élus auront fort à faire pour réaliser leur programme, notamment la marche vers la souveraineté. Après les chefs indépendantistes René Lévesque, Pierre-Marc Johnson, Jacques Parizeau, Lucien Bouchard, Bernard Landry et André Boisclair, voilà qu'une femme, c'est une première, dirigera les destinées de la province. Pauline Marois a une longue expérience des ministères et ne s'en laissera pas imposer par les deux principaux partis d'opposition, le Parti libéral dont le chef, Jean Charest, a été défait dans son propre comté, et la Coalition Avenir Québec, dirigée par un ancien ténor de l'indépendance, François Legault. Un second parti indépendantiste, Québec solidaire, a réussi à faire élire deux députés et reçu assez de suffrages dans nombre de comtés pour priver le Parti québécois de la majorité absolue. Le soir de la victoire de Pauline Marois, un attentat contre elle et les sympathisants qui s'étaient réunis à Montréal, a coûté la vie à un technicien et en a blessé un autre. Un caméraman de Radio-Canada a pu filmer le tout. Un cinquantenaire assez corpulent, cagoulé et vêtu d'une sorte de peignoir, s'est avancé et a tiré sur les hommes qui se trouvaient devant la porte de la salle, puis il a tenté de mettre le feu au bâtiment, mais il a été maîtrisé par la police en moins de deux minutes. Il s'appelle Richard Bain et il a crié avec son accent anglais, au moment où on l'appréhendait : «Les Anglais se réveillent! Les Anglais se réveillent!» Si sa mitraillette ne s'était pas enrayée et qu'il avait pu franchir la porte de la salle, on ose à peine imaginer le massacre. Les débats vont bon train : s'agissait-il d'un illuminé ou d'un terroriste, et à qui la faute si un tel acte a pu être commis? Certains blâment les hommes politiques et les médias, dont les discours enflammés ou les analyses partisanes durant la campagne électorale ont pu exacerber l'antagonisme entre francophones et anglophones, en diabolisant les tenants de l'indépendance du Québec et leur désir d'un troisième référendum. D'autres opinent : ce n'était qu'un fou. Quoi qu'il en soit du réalisme ou du surréalisme de son geste et de ses motivations, il possédait bel et bien une vingtaine d'armes à feu, et il en avait cinq avec lui le soir de l'attentat. Cela relance la question de la loi relative au contrôle des armes à feu, que le gouvernement fédéral veut abroger. Une énième confrontation entre le Canada et le Québec est à prévoir.

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